Leçon 7

La flamme de la résistance française ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas.
Charles de Gaulle (Appel du 18 juin 1940)

"Une famille formidable"

Où l’on découvre un courage hors normes.

Novembre 1941. La France est occupée par les Allemands depuis plus d’un an. Les Morin, qui habitent aux Invalides, ne supportent plus la situation : il faut agir !

La famille Morin vit aux Invalides car c’est là que se trouvent les bureaux de l’Office National des Anciens Combattants, qui emploie Georges. Ce père de famille a fait la Première Guerre mondiale. Elle lui a même coûté un œil et abîmé les poumons.

Mais Georges n’en a pas perdu son amour de la France. Il partage même cet amour avec sa femme Denise et leur fille Yvette. Et c’est pour cela que tous trois intègrent un réseau de résistance !

Dans ce formidable Hôtel des Invalides, plein de coins et recoins, ils vont cacher des aviateurs alliés. Les risques sont énormes, car l’armée allemande est aux Invalides. Pourtant, 130 aviateurs passent ainsi quelques jours dans les combles de l’église Saint-Louis, avant de fuir la France.

Pour les aviateurs croyants, cette cachette est pratique : une ouverture dans le toit leur permet de suivre la messe donnée aux soldats allemands. Un Anglais a d’ailleurs laissé un graffiti, témoignage de son passage : "John, Royal Air Force 1943".

Mais après plus de deux années à tromper la vigilance des nazis, le réseau des Invalides est dénoncé. S’ils sont déportés tous trois, Denise et Yvette sont les seules à revenir des camps.

Graffiti laissé en 1943 par un pilote de la R.A.F. sur la première terrasse de l'église du Dôme de l'Hôtel des Invalides / Photo : Dist. RMN-GP, Christophe Chavan